Chuchotement des écosystèmes à la crypte d'Orsay
- Sophie Guillin
- 7 déc.
- 3 min de lecture

Karine Bonneval , en collaboration étroite avec le microbiologiste Ludwig Jardillier et la bio-acousticienne Hélène Courvoisier, proposent d'observer un aquarium avec des micro-organismes prélevés dans une mare d’Orsay. On peut aussi écouter les sons produits par ces micro-organismes associés aux sons du microbiote intestinal : mise en scène sonore de la symbiose entre l’humain et son environnement. Une fiole présente les micronutriments qui alimentent l’aquarium tout au long de l’exposition. Un fauteuil en tufting et un rideau développent des motifs inspirés par les micro-organismes.
Anaïs Tondeur et Floriane Pochon, associées au philosophe Michaël Marder et à l’écrivaine et anthropologue Marine Legrand, s’inspirent de la flore locale pour explorer le mythe de Leucothoe et sa métamorphose en arbuste à travers une photographie, un texte, une vidéo et une fiole de phénol ( la photographie est en effet tirée au phénol, directement issu de la leucothoe).
Ce que les élèves de seconde option histoire des arts en ont pensé :
Les choix de présentation des œuvres sont étranges ( fiole, projecteur, photo), mais assez intéressants. Ça nous fait découvrir le monde microscopique et nous montre qu’on peut en faire de l’art. La méthode utilisée pour faire la chaise était très intéressante et donnait la sensation de flotter. Valentin
L’exposition est originale et inattendue. D’un premier abord, on ne comprend pas ce qu’on voit, puis avec les explications, l’interprétation devient plus facile. [..] On pouvait participer en regardant l’aquarium et en écoutant le son de son ventre. J’ai particulièrement apprécié les bocaux qui mettaient en lien l’écologie et le processus de création des œuvres. C’était très original car peu d’artistes exposent leur matériel de travail, qui est aussi parfois leur création. Rozenn
J’ai plus apprécié la partie biodiversité. J’ai vraiment bien aimé l’aquarium avec la loupe et les sons. Le micro avec le casque aussi. Mais la partie avec la vidéo, moins, car je n’ai pas trop compris le sens du film. L’endroit est très original pour faire une exposition. Pierre
Très appréciable le stéthoscope pour écouter les bruits de notre corps. Ça crée une connivence entre nous et la créatrice. On comprend ses recherches et ce qu’elle cherche à nous montrer. Lola

J’ai trouvé cette exposition un peu trop expérimentale pour moi. J’ai bien aimé le design du fauteuil et le lien entre l’histoire de Leucothoe et le fait qu’il y ait cette plante dans le liquide pour développer les photos. Mais je n’ai pas aimé les œuvres avec les bocaux, car je pense que ce n’est pas de l’art. Cependant, c’est aussi intéressant de pouvoir voir, écouter, utiliser plusieurs sens. Faustine
Je ne m’attendais pas à la liaison entre le visuel et le son. La photographie m’a intriguée. Je l’ai trouvée intéressante car on se sent plongé dans le mystère avec l’image de la dame en noir et blanc.
Le côté gauche de la salle m’a semblé plus scientifique, coloré et végétal, tandis que le côté droit de la salle m’a donné une impression de nature « morte » par les couleurs sombres.
Jade

J’ai trouvé intéressant l’idée de mélanger les sons d’une mare et les gargouillis. J’ai aimé le fait que ce soit une expérience interactive : on a pu s’asseoir sur le fauteuil, écouter les bruits de notre corps, chercher des êtres vivants dans un aquarium…
L’appel au rêve d’Anaïs Tondeur était une idée originale que j’ai beaucoup aimée. C’est bien qu’elle ait trouvé une technique plus respectueuse de l terre pour développer ses photos.
L’exposition était assez petite, et une visite guidée était nécessaire, car sinon, j’aurais eu du mal à comprendre les œuvres. Maria
J’ai apprécié le fait que biologistes et artistes collaborent. J’ai bien aimé les fioles qui servaient à faire de l’art. Les artistes ont prouvé que l’art n’avait pas de cadre en jouant sur plusieurs de nos sens : la vue, l’écoute…Les sons rajoutaient quelque chose à cette exposition. Les deux toiles étaient magnifiques, et le fait que cela illustre une histoire les rend uniques. […] En arrivant, je pensais tomber sur de l’art un peu basique, alors que j’ai découvert un nouvel art, un art qui sort des coutumes et qui a su réveiller la curiosité en moi. Imène
Merci à Marielle Hen, chargée de médiation au service culturel de la ville d'Orsay




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