Les terminales à l'exposition Berthe Weill
- Sophie Guillin
- il y a 11 minutes
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Dans le cadre de leur programme "femmes, féminité, féminisme", les terminales spécialité histoire des arts sont allés au Musée de l'Orangerie faire l'exposition Berthe Weill - une exposition qui remet en lumière une extraordinaire découvreuse de talent.
Berthe Weill issue d’une famille juive modeste, a ouvert sa galerie en 1901 et joué un rôle majeur dans le milieu de l’art parisien au début du XXème siècle. Elle a, la première, donné une visibilité à de nombreux artistes d’avant-garde, jusqu’à ce que des galeristes fortunés leur offrent de plus gros cachets. Elle est aussi la 1ère galeriste à publier ses mémoires dans les années 30 (Pan, dans l’œil !). L’exposition rend compte de son engagement constant en faveur des avant-gardes, et aussi en faveur des artistes femmes.

Berthe Weill est en effet la première à vendre des toiles de Picasso, tout juste arrivé d’Espagne, et elle expose les toiles de sa période bleue, avant que le marchand d’art Antoine Vollard ne récupère l’artiste avec un contrat d’exclusivité . Berthe Weill est aussi la première à exposer et vendre des toiles de Matisse, dès 1901, alors qu’il débute en peinture et que personne ne le connait encore
La salle « Notre dame des fauves » rappelle que B. Weill est la première à exposer les peintres qu’on appellera des fauves à partir de 1905 (parce qu’ils font « hurler la couleur »). Elle a régulièrement fait parler d’eux entre 1901 et 1095 : Derain, Vlaminck, Van Dongen… qui font chanter la couleur de façon nouvelle.

Alors que les peintres cubistes font l’objet d’attaques nationalistes ( on les traite d’étrangers qui compromettent le bon goût français) Berthe Weill les soutient, les expose, les nourrit …L'occasion pour les élèves d'étudier la manière dont Gleize ( le Port - Marseille) ou Alice Halicka ( Nature morte au violon ) déconstruisent le réel.


Un autoportrait d’Emilie Charmy, en 1906, rappelle l'extraordinaire liberté de cette peintre femme, elle aussi "oubliée" par l'histoire de l'art. B. Weill l'a toujours soutenue et elle lui a consacré une trentaine d’expositions ( fait rare pour l’époque : 30 % des expositions de la galeriste concernent des artistes femmes, contre 3 à 4% chez ses confrères hommes).




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